Nous sommes Corinne et Olivier.
Et plein d'autres.

« les punchlines, c'est obsolète. Ça fait tellement début vingt-et-unième siècle. »

En créant notre activité, nous avons tenté de trouver une punchline pour notre site.

Qui dit activité, en France, dit entreprise — « startup naïïïchoooooon, c'est notre projeeeeeeet !!!!! ». Qui dit entreprise, dit marketing, au moins un peu.

Nous sommes donc passés par « à la découverte du meilleur de vous-mêmes dans vos relations », « explorons ensemble vos possibles pour libérer votre énergie vitale » puis « devenez l'homme-femme que vous avez toujours rêvé d'être ». Nous aurions pu carrément choisir « grandir vraiment vous-même en partant de qui vous êtes ». Ça claque sévère, non ?

Mais soyons honnêtes : tout ceci est ridicule. Ça ressemble à des pubs télé, ou à n'importe quel site de coaching personnel noyé dans n'importe quel marché ultra-concurrentiel.

Ce n'est pas du tout ce que nous faisons, ni ce que nous sommes.

Nous ne sommes pas une entreprise. Nous ne représentons pas une personne morale. Nous sommes des personnes, individu⋅e⋅s. Nous mettons en commun. Mais ce commun n'a pas d'existence sans nous.

L'entreprise, c'est nous. Elle n'a aucune existence propre.

Nous ne nous adressons pas à des clients, mais à des personnes. Nous n'avons pas de produit, ni de services.

Nous partageons des moments, des connaissances, des savoir-faires, des émotions ensemble.

La relation est bidirectionnelle. Nous apprenons autant que vous.

Il n'y a pas que le marketing, le marché et l'argent. Si quelqu'un⋅e, une ou plusieurs structure, peut-être un système, a réussi à vous le faire croire, venez ouvrir ce cadre avec nous.

L'éducation populaire et politique que nous proposons n'est pas de l'éducation — qui serions-nous pour oser savoir comment vous éduquer, c'est un moment de politique pure, justement.

Parce que tout est politique, et ce qui ne l'est pas — en apparence — doit le devenir.

Il est donc plus que temps de s'extraire de la marchandisation, et de nous re-connecter au réel, au vivant.

La concurrence, sous couvert de compétitivité, mine notre société. Elle éteint les créativités bien plus qu'elle ne les développe. Elle est donc un obstacle que nous travaillons à faire tomber. Un obstacle au partage des connaissances, des savoirs et des savoir-faires.

La réussite n'est pas un objectif non plus. C'est aussi un obstacle1.

Donc pas de punchline. Pas d'entreprise. Mais du travail (oh oui, du travail !), une activité débordante et des rétributions libres !

Notre activité est variée, riche, connectée à d'autres, et c'est un choix. Nous relions (re-lions) les sujets, les domaines, les personnes qui ont été délié⋅e⋅s pendant longtemps, et qui n'auraient pas du être séparé⋅e⋅s.

Pour nous présenter, nous devrons donc développer notre propos dans le détail. Vous vous construirez, nous l'espérons, votre compréhension de notre travail, de ce que nous faisons, comment nous le faisons, et qui nous sommes, en découvrant justement une toute petite partie de ce travail sur le présent site.

C'est fini les affirmations du genre « on ne peut être spécialiste que d'un seul domaine », et les « si tu mets plus de trois mots thématiques, tu perds le client, ton produit n'est pas clairement identifié ».

Nous ne sommes pas des produits. Vous non plus. Vous n’êtes pas plus clients que nous fournisseurs. Nos vies, nos choix, à tous⋅tes, ne sont pas des produits. Nous sommes complexes — mais pas compliqués — divers — mais pas éparpillés. C'est cette complexité, cette richesse, ces nuances, qui font qui nous sommes. Ce que nous apprenons, donnons, recevons, ne sont pas des produits non plus.

La bienveillance affichée partout n’est qu’une déclaration d’intention, un mot-valise devenu obligatoire sur tous les sites liés de près ou de loin au développement personnel, à la parentalité, à toute idée de progrès social : essayez de monter un site sans y dire que vous êtes bienveillant⋅e ou que vous pratiquez une communication non-violence. Que signifie-t-il encore, après des années de galvaudages et de torsions ? Et les mots « gouvernance », « collectif », « lien social » ? Depuis quand un lien n’est-il pas social ? Langue-de-bois !

Nous ne prétendrons pas être bienveillant⋅e⋅s. Rencontrons-nous, et peut-être pourrez-vous expérimenter, ressentir que nous le sommes, et seulement si c’est le cas pour vous. Ce n'est pas à nous de nous dire bienveillants, c'est à vous de dire – ou non – si vous vous sentez respecté⋅e.

Le partage gratuit de nos productions, leur don, est aussi un choix politique, et non un sous-produit pour vous appâter vers du contenu payant, puisque nous ne vendons rien.

Nous ne sommes pas à vendre, et vous non plus. Rien ne devrait l’être. Ce n'est absolument pas nécessaire – sauf pour maintenir les inégalités. Si vous êtes curieu⋅se de comprendre pourquoi nous avons fait et renouvellons ce choix de ne rien vendre, lisez « Dette : cinq mille ans d'histoire » de David Graeber. C'est une bonne introduction, et vous aurez quelques pistes. Ou alors passez nous voir, ça sera sans doute bien plus rigolo.


  1. Pour comprendre cette idée, écoutez la chanson Réussir de l'1consolable. Lisez ses paroles (ou en JPEG).